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 Germains, Gaulois, Celtes, etc. : quelle différence ?

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MessageSujet: Germains, Gaulois, Celtes, etc. : quelle différence ?   Germains, Gaulois, Celtes, etc. : quelle différence ? Icon_minitime07.02.19 20:41

Germains, Gaulois, Celtes, etc. : quelle différence ? Concepts politiques ou de noms d’”ethnies”:


César est le premier à nommer “Germains” quasiment tous les peuples de l’Europe transrhénane, dont le défaut principal semblait être leur refus – à la différence des “Gaulois” – d’entrer comme fédérés dans l’Empire romain. “Germain” signifie en latin les “frères” et les Germains sont probablement tous les “peuples frères” de la périphérie romaine, aux frontières de l’Empire, plus ou moins alliés ou contractants avec Rome. Ils fourniront l’Empire romain en bêtes de trait et de monte, ainsi qu’en mercenaires et troupes auxiliaires, mais leurs couches dirigeantes qui négocient ces traités d’échanges ne voudront pas s’intégrer dans un système susceptible de leur ôter les avantages sonnants et trébuchants de l’autonomie et de les obliger à payer l’impôt… Des peuples frères, donc potentiellement faux-frères, cela va ensemble et… de soi.
César introduit ainsi une différence entre Gaulois et Germains, alors qu’avant lui tous les peuples voisins habitant l’Europe continentale au Nord du Rubicon était globalement désignés comme des Gaulois. Car, en réalité, le terme “Gaulois” correspondait d’abord à la catégorie géographique des territoires et leur peuplement situés au Nord de la République latine. Ainsi la Gaule commençait-elle sur les rives du Rubicon, au Sud de la plaine du Po et s’étendait sur tout le pourtour des Alpes. Pour les Romains, la Gaule englobait donc l’actuelle France, mais aussi l’actuelle Allemagne du Sud, l’Autriche et bien sûr la Suisse.
Aux yeux des Grecs antiques, ces mêmes régions continentales (et non méditerranéennes) étaient peuplées par les “Keltoi” ou “Galatoi”, des mots grecs de la même racine que “Gaulois”. Les Grecs y incluaient la partie non perse de l’Asie mineure occidentale.
Autrement dit, avant César les futurs Germains étaient des Celtes comme les autres. Et ce n’est qu’au 19e siècle que le nationalisme français réduira la Gaule au seul espace politique français actuel.
Environ 30 ans avant la victoire de César à Alésia, le diplomate gréco-romain Posidonios évoquait pour la première fois ces “frères” en parlant d’un peuple que les Tungres (les actuels Wallons) désignaient comme leurs frères à l’embouchure du Rhin (les Flamands).
Pour ceux qui s’intéressent à ce que l’on dénomme – en langage scientifique et non folklorique breton – la “culture Celte” (en fait la fin de l’époque dite “de la Tène” qui succède à la période “Hallstatt”… courez vite sur votre encyclopédie “Wikipedia”), ils savent que le foyer de cette civilisation européenne globale était l’espace géographique actuellement occupé par la Franche-Comté et la Lorraine, l’Allemagne du Sud et l’Autriche
Dans son Germania Tacite parle des Bardits, des incantations et des chants Propres aux Bardes. (Mais peut être qu'il les appelait comme ça parce qu'il n'avait que ce mot a l'époque pour décrire cette pratique)


"III. Ils ont un autre chant, appelé bardit, par lequel ils excitent leur courage, et d'où ils augurent quel succès aura la bataille ; car ils tremblent ou font trembler, selon la manière dont l'armée a entonné le bardit. Et ce chant semble moins une suite de paroles que le bruyant concert de l'enthousiasme guerrier. On s'attache à le former des plus rudes accents, de sons rauques et brisés, en serrant le bouclier contre la bouche, afin que la voix répercutée s'échappe plus forte et plus retentissante. Quelques-uns prétendent que, dans le cours de ses longues et merveilleuses aventures, Ulysse, porté jusque sur cet océan, aborda aux terres de Germanie, et que la ville d'Asciburgium , située sur le Rhin et qui subsiste encore, lui doit son origine et son nom. On ajoute qu'un autel consacré à Ulysse, et sur lequel on lit aussi le nom de Laerte, fut trouvé jadis au même lieu, et que des monuments et des tombeaux, avec des inscriptions en caractères grecs, existent encore aujourd'hui sur les confins des Germains et des Rhètes. Je n ai dessein ni d'appuyer ni de combattre ces assertions ; chacun peut à son gré les rejeter ou les croire. "
-Tacite Germania-


et plus loin il décrit ça:
"X. Il n'est pas de pays où les auspices et la divination soient plus en crédit. Leur manière de consulter le sort est très simple : ils coupent une baguette à un arbre fruitier, et la divisent en plusieurs morceaux qu'ils marquent de différents signes, et qu'ensuite ils jettent pêle-mêle sur une étoffe blanche. Le prêtre de la cité, si c'est l'État qui consulte, le père de famille lui-même, si ce sont des particuliers, invoque les dieux, et, regardant le ciel, il lève trois fois chaque morceau, et fait son pronostic d'après le signe dont il est empreint. Si le sort veut qu'on s'abstienne, on ne consulte plus de tout le jour sur la même affaire ; s'il permet d'agir, on exige encore que les auspices confirment sa réponse : car on sait aussi, chez ces peuples, interroger le chant et le vol des oiseaux. Un usage qui leur est particulier, c'est de demander même aux chevaux des présages et des révélations. L'État nourrit, dans les bocages et les forêts dont j'ai parlé, des chevaux blancs que n'avilit jamais aucun travail profane. On les attelle au char sacré, et le prêtre, avec le roi ou le chef de la cité, les accompagne en observant leurs hennissements et le bruit de leurs naseaux. Il n'est pas d'augure plus décisif, non seulement pour le peuple, mais pour les grands, mais pour les prêtres, qui croient que ces animaux sont les confidents des dieux, dont eux ne sont que les ministres. Ils emploient encore une autre espèce de divination, quand ils veulent connaître quel sera le succès d'une grande guerre. Ils se procurent, de quelque manière que ce soit, un prisonnier de la nation ennemie, et, le mettant aux prises avec un guerrier choisi parmi eux, ils les font battre chacun avec les armes de son pays. La victoire de l'un ou de l'autre est regardée comme un pronostique. "
-Tacite Germania-


ce qui colle avec les Boendr décrit dans les Sagas.


et plus loin Tacite d'écrit quelque chose qui correspond au recherche sur les Druides qui sont d'après Otto Seeck passer en Germanie.
"XXVIII. Le meilleur de tous les garants, Jules César, témoigne que les Gaules eurent leur époque de supériorité, et l'on peut croire que des Gaulois passèrent aussi en Germanie. Une simple rivière eût-elle empêché la nation dominante de changer de demeures et d'aller occuper des terres ouvertes, où aucun royaume n'avait encore affermi sa puissance et tracé ses limites ? C'est ainsi qu'entre la forêt Hercynienne, le Rhin et le Mein, s'établirent les Helvétiens et plus loin les Boïens, sortis comme eux de la Gaule. Le nom de Bohème subsiste encore, comme un vieux souvenir de leur séjour, quoique le pays ait changé d'habitants. Mais les Aravisques de Pannonie sont-ils une colonie d'Oses  , peuple germanique, ou les Oses sont-ils des Aravisques transplantés en Germanie ? la conformité de langage, d'institutions, de moeurs, laisse la chose en doute ; d'autant plus que, également pauvres, également libres, ils trouvaient des deux côtés du Danube mêmes biens et mêmes maux. Les Trévires et les Nerviens (2) sont les premiers à se dire issus des Germains, et à s'en faire honneur, comme d'une origine dont la gloire les sépare des Gaulois et les absout de la lâcheté reprochée à ceux-ci. Quant à la rive même du Rhin ; elle est habitée par des peuples évidemment germains, les Vangions, les Triboques, les Némètes (3). Les Ubiens le sont aussi ; et, quoique ayant mérité d'être colonie romaine, quoique aimant à s'appeler Agrippiniens, du nom de leur fondatrice (4), ils ne rougissent pas de cette origine. Ils passèrent anciennement le Rhin, et, sur la preuve acquise de leur fidélité, ils furent placés au bord même du fleuve, comme défenseurs et non comme prisonniers."
-Tacite Germania-


Les “Teutons” de l’époque, de leur côté, ne se sont jamais appelé “Germains”… puisque le mot est latin et utilisé de manière politique pour désigner ces imbéciles de Gaulois qui ne voulaient pas devenir Romains… ce qu’ils sont quand même devenus, mais pour partie seulement, le long du Rhin et en Bavière du Sud et en Autriche.
Ceux que les Romains désignaient comme des “Germains” (après César et Tacite) se dénommaient en réalité en fonction de leurs différentes “nations”, c’est-à-dire les alliances généralement anti-romaines :  die Franken (les insoumis), die Sachsen (du nom d’une hache de combat commune), die Bayern, die Sueben, die Alamannen (union de tous les combattants), etc….
En tant qu’ensemble, l’addition de ces Nations étaient désigné à partir du 8e siècle par un terme germanique latinisé en “theodiscus” (attesté en 786), puis “diutiscus” (vers 800), enfin “diutisch” en vieil allemand que vous retrouvez en français d’oil sous les noms “Thiais” et “Thiois”.  De là le “deutsch” de l’allemand moderne.
La racine de ce mot en vieux germanique est “theoda” (qui a donné “thousand” en anglais ou “Tausend” en allemand), c’est-à-dire le “millier”.
En fait, ce mot renvoyait à la “masse” (les milliers) des paysans allemands de lAntiquité et du Haut Moyen-Âge qui ne parlaient pas le latin… en argot français : les ploucs.
Quant à l’étymologie fantaisiste de “Germanen” comme les “Ger-Männer”, les guerriers équipés du “ger”, un javelot de jet, elle est contredite par les textes de Tacite en personne. Il décrit soigneusement l’armement germanique et note que le javelot germanique est le “frame” qui sert d’abord à assurer l’avancée des rangs de combattants dans les combats de corps à corps et secondairement au jet à distance. Le “ger” n’apparaît qu’au 8e siècle comme nom d’un javelot de jet qui équipe les armées franques.
Le terme “deutsch” n’a cessé d’être méprisant que vers la fin du 12e siècle pour désigner, à partir de là et de manière neutre, les populations germanophones. Tout comme on dirait les “scandinaves” pour les Suédois, Norvégiens, Islandais, Danois et Finnois, la majorité des Allemands se comprennent encore aujourd’hui comme un ensemble de peuples différents fédérés et non comme une Nation à la française…. le nazisme était une parenthèse tragique largement inspirée de l’exemple unitariste jacobin de la grande Révolution Française. En Allemagne, on reste d’abord Saxon ou Bavarois, par exemple, et l’on est allemand que secondairement. La possession de la nationalité allemande comme nationalité principale a été imposée par Hitler et a été reprise par la République fédérale de 49. Auparavant la nationalité principale des Allemands du Reich était d’abord celle du Land. On était Badois, par exemple, avant d’être Allemand, tout comme actuellement on est Français avant d’être Européen. C’est ainsi que nos passeports actuels sont conçus comme des documents européens émis dans le cadre de chaque état de l’Union. Dans la plupart des aéroports du monde il existe une file spéciale de contrôle réservée aux citoyens européens
Il faut aussi se souvenir qu’on parlait jusqu’à la fin du 15e siècle du “Saint Empire Romain des Nations allemandes” (au pluriel) pour désigner les régions de l’Empire qui étaient peuplées par des Allemands, à une époque où les textes politiques du Saint Empire étaient, quant à eux, encore rédigés majoritairement en latin
C’est Maximilien Ier qui va appeler à l’unité des Princes allemands en faisant désigner l’Empire dans les Conclusions de la Diète sous le nom de “Saint Empire Romain de Nation Allemande”,… le Français – têtus comme pas un – diront de “Nation Germanique”.
En conclusion, oublions donc les différences – très artificielles – entre des catégories abstraites (“Germains”, “Gaulois”, Celtes”, … également “Anglo-Saxons”, “Normands”, “Latins”, etc.) qui affirment des différences culturelles et des antagonismes là où ils n’existent pas vraiment… et qui conviennent à ceux qui ne cessent de vouloir réinventer les frontières et séparer, voire opposer les Européens entre eux.




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